L’histoire de la PNV
La Pédagogie Neuro-Visuelle (PNV) a été créée en 2014 par Hélène van Seters-Husson. Elle est issue de la Méthode Quertant ou CCPS (Culture Cérébro-Psycho-Sensorielle), mise au point par Georges Quertant. La Méthode Quertant fut reconnue par le Secrétariat d’État à la Santé en 1942 et Georges Quertant fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1952 à l’ordre de l’Éducation Nationale pour sa création. Si la théorie et les fondements de la PNV restent fidèles à la Méthode Quertant, elle se distingue de cette dernière dans sa pratique pédagogique, notamment avec l’attention portée à la prise en compte de la personne dans ses différentes dimensions.
Hélène van Seters-Husson raconte sa rencontre avec cet outil extraordinaire et ses choix personnels :
« La rencontre avec Marguerite Quertant fut pour moi extraordinaire, elle était un personnage charismatique, hors du commun, passionnée par son père et ses travaux. Elle fit naître en moi une flamme qui 25 ans plus tard est toujours aussi vivace et puissante.
À sa mort en 2011, elle transmit le nom de la Méthode Quertant à Brigitte Boni, qui poursuit aujourd’hui le projet.
J’ai choisi de développer et de faire évoluer le projet en faisant des choix différents, pour cela j’ai créé la PNV. Cette pratique se libère des anciens schémas de fonctionnement et s’inscrit dans l’ère du partage mais également des pédagogies nouvelles. Elle entre dans le courant d’un monde en transition qui choisit la collaboration et l’échange. La création de l’appareil 4en1 à un coût accessible, autorise chacun à pouvoir s’équiper sans s’encombrer et ouvre ainsi à des possibilités de travail jusque-là inaccessibles.
J’espère ainsi pouvoir participer à l’épanouissement et à la pérennisation d’une approche qui mérite plus que jamais sa place dans ce monde où notre système nerveux est tellement sollicité. »
Tout comme la Méthode Quertant, la PNV vise à réguler les centres nerveux grâce à une micro-gymnastique oculaire effectuée par le biais d’appareils spécifiques. Ce processus permet d’éliminer la plupart des dysfonctionnements nerveux, mais il donne aussi à tous les moyens de retrouver un potentiel intellectuel performant, un meilleur discernement, une régulation de la sensibilité, une tranquillité interne.
La Culture Psycho-Sensorielle (CPS)
Georges Quertant était un chercheur de génie du siècle dernier. Également chef d’orchestre et pédagogue, il mit plus de 20 ans pour développer la Culture Psycho-Sensorielle ou Méthode Quertant.
Ayant observé les effets de la musique sur les patients psychiatriques de son frère médecin, il se mit à investiguer avec passion les effets de la musique sur les pathologies rencontrées. Puis, limité par les outils de reproduction du son de l’époque, il s’intéressa à la vision, au tact et à la phonation.
Ce fut un travail de recherche intense. Il s’inspira de son maître à penser, Claude Bernard (célèbre physiologiste du XIXe siècle), afin d’élaborer un outil permettant d’utiliser le système sensoriel pour accéder « aux organes nerveux » et rééquilibrer leur fonctionnement. La technique fut développée par la suite auprès d’enfants en difficulté et d’adultes présentant divers dysfonctionnements nerveux.
Les troubles de la vision de sa fille, Marguerite Quertant (1923-2011), l’amenèrent à investiguer en profondeur la dimension visuelle et ainsi rééduquer son lourd strabisme. Elle lui en fut profondément reconnaissante et consacra par la suite l’ensemble de son existence à son père et sa méthode.
Si Georges Quertant avait développé un outil multimodal (vision, audition, tact, phonation) avec une minutie scientifiquement impressionnante, il ne transmit à sa fille que la modalité visuelle. Aujourd’hui la CPS Quertant n’est donc plus sensorielle mais seulement visuelle. Elle repose sur des appareils d’apprentissage spécifiques, les diploscopes, créés par Dr. Armbruster (1909) qui apporta le matériel nécessaire à la dimension visuelle de la CPS. À sa mort, Georges Quertant n’avait formé que sa fille. Celle-ci ne forma que quelques personnes au cours de sa vie.