Questions fréquentes à propos de la PNV

Pourquoi la PNV a-t-elle été créée et quelles différences avec la Méthode Quertant ?

Les travaux remarquables de Georges Quertant (1894-1964) lui permirent de développer la Culture Psycho-Sensorielle (CPS) ou Méthode Quertant, dont la finalité était le développement optimal du système nerveux par l’intermédiaire des sens et à l’aide d’un ensemble de méthodes objectives. Georges Quertant ne transmit sa méthode qu’à sa fille Marguerite Quertant (1923-2011), et principalement la partie visuelle. Au fil du temps, l’exercice de la CPS dans sa modalité visuelle est devenue la Méthode Quertant.

Hélène van Seters-Husson a fait partie du petit groupe de praticiens formés directement par Marguerite Quertant. Durant plus de 15 ans de pratique, elle a pu développer une compréhension approfondie de la méthode et observer les processus qu’elle peut engendrer chez les personnes qui la pratiquent. Cependant, n’ayant pas trouvé à l’époque de contexte favorable pour permettre le développement de la méthode, l’expérimentation et l’échange entre praticiens, elle créa la PNV en 2016.

La PNV est fidèle à la Méthode Quertant développée par Georges Quertant et permet le retour à l’équilibre du système nerveux par l’intermédiaire de la vision. Cependant, dans la PNV, une attention particulière est portée à l’intégration de l’outil « pratique » dans le contexte plus large du développement de la personne. La PNV Axis Vision est aujourd’hui un projet qui regroupe une équipe de praticiens dynamiques, en quête constante de perfectionnement, et qui travaillent en collaboration.

Quelle est la durée d’un suivi PNV ?

Un suivi PNV peut être vu comme l’équivalent pour le système nerveux d’un entraînement « physique » qui vise à rétablir une fonction déficiente des centres nerveux situés à la base du cerveau. Il nécessite donc un effort régulier et répété sur la durée.

Après quelques mois de training, la plupart des gens ont déjà vu une amélioration significative de leurs problématiques.

Cependant, la durée d’un suivi complet est assez variable et reflète la diversité des situations qui peuvent se présenter selon l’intensité du dérèglement, l’âge, l’historique, la situation de vie, la vitalité ou l’engagement de la personne.

La PNV permet de « guider » le système nerveux vers un fonctionnement plus harmonieux mais il n’est pas possible de « forcer » celui-ci, sans quoi les résultats ne pourraient être que précaires.

Des bilans intermédiaires avec votre praticien vous permettront de faire le point sur votre avancée et l’évolution de vos difficultés.

Si c’est si efficace, pourquoi cette méthode n’est-elle pas plus connue ?

Le fait que Georges Quertant n’ait transmis sa méthode qu’à sa fille Marguerite, qui elle-même n’a formé que quelques personnes (dont Hélène van Seters-Husson, fondatrice de la PNV), explique en partie la faible diffusion des méthodes issues de la CPS de Georges Quertant.

De plus, l’époque où la pertinence scientifique des travaux de Georges Quertant et l’efficacité de sa méthode ont été officiellement reconnues, était marquée par l’essor de l’industrie pharmaceutique et celui de la psychanalyse. La Méthode Quertant était donc à contre-courant, en proposant d’une part une approche non-invasive (pas de médicament) et qui met d’autre part en avant l’importance du « soma » (le corps) dans les troubles à expression psychique.

Ça ressemble à de l’orthoptie, non ?

L’orthoptie permet principalement de travailler la coordination des deux yeux et leur capacité de convergence. Dans la PNV, le système visuel sert de « porte d’entrée » pour évaluer et agir sur le fonctionnement général du système nerveux.

Les appareils spécifiques (issus du diploscope) utilisés aujourd’hui en PNV avaient été initialement créés pour effectuer la rééducation orthoptique de certains troubles de la vision binoculaire (strabisme, anisométropie).

Cependant, Georges Quertant a rapidement compris que certaines problématiques observées à l’aide de ces appareils n’étaient pas dues à des problèmes de coordination des deux yeux, mais liées à la perturbation de la commande nerveuse des mouvements oculaires. En effet, les mouvements oculaires ont la particularité d’être extrêmement précis et exigent donc une commande nerveuse tout aussi précise. Il n’est pas étonnant que cette dernière soit facilement perturbée par un dysfonctionnement des centres nerveux qui en sont responsables, même si cette perturbation n’implique pas directement le système visuel.

Remarque : Avant de pratiquer la PNV, il est important d’avoir effectué un bilan ophtalmologique et orthoptique pour s’assurer que vous ne souffrez d’aucune pathologie oculaire.

Est-ce que c’est scientifique ?

Dès le départ, Georges Quertant a pensé et développé la Méthode Quertant comme un scientifique qui aborde un nouveau problème. Cette nouvelle discipline devait fournir des outils objectifs et être développée en suivant la méthode expérimentale classique. Georges Quertant a donc, pendant plus de 20 ans, expérimenté, testé, mesuré, classé, corrigé, réessayé et affiné sa technique. En plus d’un travail considérable, il synthétisa les connaissances de son époque, pour concevoir et donner un cadre théorique à ses recherches. La qualité et la pertinence de ses travaux furent largement reconnues par la communauté scientifique et même par certaines autorités.

Voici un extrait du dossier sur la CPS qui résume bien l’importance des travaux de Georges Quertant :

« À la demande de Georges Quertant, le Ministère de la Santé Publique fit effectuer en 1942 une étude de la méthode : principes neurophysiologiques, conception des appareils et efficacité.

Le Ministère donna son entière approbation. En 1952, pour les résultats obtenus et à l’ordre de l’Éducation Nationale, Georges Quertant fut promu Chevalier de la Légion d’honneur en reconnaissance pour la création de la CPS. »

Après 37 ans d’expérience pratique, des milliers de personnes ont bénéficié avec succès de la méthode. De nombreux neurophysiologistes, médecins, psychiatres, psychologues et éducateurs ont collaboré avec Georges Quertant et sa fille Marguerite.

Extrait fourni par le centre où Marguerite Quertant a pratiqué la méthode plus de 70 ans

En savoir plus sur les bases scientifiques sur lesquelles s’appuie la PNV.

Est-ce que c’est efficace ?

Si vos difficultés découlent directement d’un dérèglement d’ordre nerveux, la PNV peut totalement en venir à bout. Les reconnaissances scientifiques et les multiples témoignages l’attestent. Si la cause de vos difficultés est multifactorielle, alors il est souvent nécessaire de prendre soin de soi de manière plus globale, en ayant également recours à d’autres approches.

Les résultats sont-ils stables ?

Oui, les résultats obtenus avec la PNV sont durables et après un suivi complet, sauf accident majeur, ces résultats sont solidement installés.

Ceci est dû à la nature même du système nerveux qui tend à s’adapter aux expériences qui se répètent et à consolider sur la durée ses réactions. Pratiquer la PNV, c’est justement répéter de bonnes habitudes « nerveuses » et votre système nerveux se charge alors de consolider ces habitudes. Une fois un fonctionnement harmonieux ancré, votre système nerveux ne se laissera pas facilement dicter de mauvaises habitudes et avec une hygiène de vie et un respect de soi correct, il n’y a aucune raison de rechuter.

En dehors des Centres PNV Axis Vision*, où puis-je pratiquer une méthode similaire ?

Il existe d’autres praticiens qui proposent une méthode semblable et, selon votre emplacement géographique, il ne faut pas hésiter à les contacter. Cependant, en ce qui concerne la qualité de la formation reçue, l’éthique et l’appartenance à un réseau de collaboration entre praticiens (consulter notre charte de déontologie), nous ne pouvons nous engager que sur les praticiens PNV Axis Vision* référencés sur ce site (consulter l’annuaire complet de praticiens).

Dans l’EMDR, comme en PNV, on utilise aussi des mouvements oculaires. Y a-t-il un rapport entre les deux ?

Les neurosciences ont largement confirmé la relation très étroite qui existe entre l’œil et le cerveau. Il n’est donc pas étonnant que diverses méthodes mettant à profit cette relation se soient développées (PNV, EMDR, yoga des yeux, et certaines applications de l’orthoptie et de l’optométrie).

L’EMDR est particulièrement adaptée pour libérer une charge émotionnelle bloquée suite à un traumatisme relativement bien identifié. Il s’agit d’une thérapie brève qui est plus ciblée que la PNV.

La PNV a une action plus large et est orientée vers un travail de fond qui vise à éduquer vos réactions nerveuses dans leur ensemble en les réajustant au niveau de trois grands sous-systèmes (sensori-moteur, neurovégétatif et psychique), et ce, sans nécessité de verbalisation. Cependant, les choses étant peu « cloisonnées » au niveau du système nerveux, il est fréquent que le suivi PNV touche indirectement à des zones de charges émotionnelles et qu’une forme de « nettoyage » s’opère pendant le processus.