La Pédagogie Neuro-Visuelle, une alternative douce pour traiter la dépression et bien plus que cela…

« Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore »

Le titre du livre écrit par le professeur Michel Lejoyeux, illustre bien tout le potentiel du cerveau humain et la réversibilité d’un état d’être, qui peut pourtant paraître insurmontable lorsque l’on y est confronté.

Comme c’est le cas pour de nombreux troubles fonctionnels, il est difficile pour la personne dépressive d’identifier l’origine de son mal-être.

Ces perturbations de l’humeur peuvent toucher l’ensemble de la population, y compris les enfants. Parfois, les personnes atteintes de dépression n’ont pas pris conscience de cet état.

Cette prise de conscience et son acceptation est pourtant une première étape pour engager un changement.

Tristesse, perte de plaisir et perturbation du sommeil, troubles de l’appétit et du désir sexuel, perte des performances intellectuelles, isolement… ces divers symptômes sont autant de signaux d’alertes.

Pourtant, c’est parfois l’entourage de la personne qui en prend conscience, plutôt que l’individu lui-même, plongé dans son malaise de façon insidieuse — malaise qui peut s’installer dans la durée et impacter de manière conséquente la vie quotidienne.

Les causes de la dépression

Les causes de la dépression ne sont pas encore toutes connues, mais on considère qu’elles peuvent être de deux origines.

Tout d’abord le mode de vie ou le passé de la personne peuvent être à l’origine de la dépression. C’est notamment le cas d’une personne qui a dû faire face pendant son enfance à des évènements difficiles : relations conflictuelles avec les parents, maltraitances, agressions sexuelles…, ou qui se trouve confrontée dans sa vie à des difficultés : décès, séparation, perte d’emploi, environnement toxique…

Le cumul de ces évènements, la capacité de résilience ainsi que l’état de santé de la personne qui se trouve confrontée à ces évènements va bien évidemment jouer un rôle essentiel pour lui permettre de faire face à une telle situation.

Une autre source de la dépression est son caractère héréditaire. De nombreuses études ont montré que lorsque les parents étaient dépressifs, les enfants avaient deux à quatre fois plus de risque de devenir dépressifs. Certains gènes ont même été identifiés. En 2016, une étude américaine confirme l’influence des gènes sur le risque de dépression. Publiée dans la revue spécialisée Nature Genetics, l’étude décrit « les premières associations génétiques significatives avec le risque de trouble dépressif majeur (TDM) chez les individus d’origine européenne ». 17 variations génétiques potentiellement à risque ont été identifiées.

Pour autant le facteur génétique ne suffit pas à expliquer à lui seul la dépression. Ce sont les facteurs environnementaux, sociaux et psychologiques qui vont déclencher la dépression, et selon le risque héréditaire, l’individu sera plus ou moins sujet à y faire face.

D’ailleurs, hérite-t-on d’un « gène dépressif » ou d’un comportement conduisant à la dépression ?

En effet, si sur plusieurs générations des comportements à risque favorisant la dépression sont reproduits, alors rien de plus normal que l’état dépressif se transmette : à même cause même conséquence.

Il est donc aisé de conclure que la dépression est héréditaire alors que ce sont les comportements favorisant la dépression qui sont transmis aux descendants.

On a d’ailleurs longtemps cru que l’expression de notre patrimoine génétique était une fatalité.
Pourtant, la réalité est tout autre et la découverte de l’épigénétique (2) ces dernières années a remodelé notre vision du caractère héréditaire. En effet il s’est avéré que selon divers paramètres, comportementaux, environnementaux, un gène pouvait s’exprimer ou au contraire demeurer latent.

Notre patrimoine génétique est donc comme une immense bibliothèque dans laquelle on peut soit consulter toujours les mêmes livres, (ceux de nos ascendants) ou alors décider d’ouvrir d’autres livres et de vivre d’autres expériences qui produiront d’autres résultats.

C’est d’ailleurs tout l’objet du formidable travail réalisé par le Docteur Dispenza (Le placebo c’est vous).

Les réponses thérapeutiques

Ce constat étant fait, et quelle qu’en soit la cause, le trouble dépressif se traduirait par un dysfonctionnement du cerveau, et tout particulièrement des neurotransmetteurs qui présentent des anomalies dans leur fabrication et leur régulation.

Les recherches s’intéressent principalement à trois neurotransmetteurs :
▪ La sérotonine, qui a pour fonction d’équilibrer le sommeil, l’appétit et l’humeur
▪ La dopamine, responsable de la régulation de l’humeur et de la motivation
▪ La noradrénaline qui gère l’attention et le sommeil

Afin de faire face à ce trouble de nombreuses recherches et études ont été menées pour apporter des réponses thérapeutiques aux patients, que l’on pourrait classer en deux grandes catégories : la réponse « chimique » et les alternatives psychothérapeutiques et comportementales.

C’est en 1957, par sérendipité, comme cela est souvent le cas en science, que le premier antidépresseur voit le jour. Cette découverte permet d’apporter une réponse « chimique » à un problème de santé publique, qui ne cessera de croître, puisqu’en France, c’est une personne sur cinq qui sera atteinte de dépression au cours de sa vie.

Si l’antidépresseur permet d’apporter une solution simple et de « masse », pour autant, le traitement antidépresseur n’est pas anodin. Et si les effets secondaires ont été atténués depuis sa découverte, il n’en reste pas moins que ces derniers peuvent provoquer différents troubles plus ou moins graves.

En raison des enjeux économiques (300 millions de personnes dans le monde selon l’OMS !) il est donc légitime de s’interroger sur leur véritable efficacité, d’autant plus que l’on évolue ici dans un milieu où lobbying et conflits d’intérêts sont omniprésents.

C’est d’ailleurs ce qu’a fait Joanna Moncrieff à travers une récente étude (1) mettant en évidence que les personnes souffrant de dépression n’étaient pas carencées en sérotonine et donc que les antidépresseurs visant à corriger cette carence n’avaient pas de raison d’être.

La pression de l’industrie pharmaceutique pour soutenir la thèse que l’origine de la dépression était un déséquilibre chimique a été forte jusque dans les années 2000, car les traitements antidépresseurs étaient sous brevet, ce qui est moins le cas aujourd’hui.

Selon Joanna Moncrieff, « le problème est de considérer la dépression comme un état qui trouve son origine dans le cerveau. Si l’on y pense de cette façon, il est logique d’appliquer une solution médicale (nous avons un dicton en anglais : quand vous avez un marteau, tout ressemble à un clou).

Mais si vous considérez qu’il s’agit d’une réaction à des difficultés sociales et personnelles, alors le « traitement » le plus important est d’aider la personne à faire face à ces difficultés. »

Si le débat sur l’efficacité réelle ou placebo des antidépresseurs est certainement loin d’être clos, il semble pour autant raisonnable et judicieux, pour toute personne souffrant de dépression, de mettre en place d’autres alternatives thérapeutiques.

Les alternatives aux antidépresseurs sont nombreuses.

Elles peuvent être d’ordre psycho-thérapeutique. Certains praticiens vont plutôt travailler sur l’histoire de la personne avec une approche plutôt analytique, d’autres vont se baser sur des thérapies cognitives et comportementales visant à ce que le patient acquière de nouveaux mécanismes de pensées et de comportements. Pour d’autres, qui ne souhaitent pas trop verbaliser ou analyser leur mode de fonctionnement et de pensée, la pratique de l’hypnose sera une alternative pertinente.

Ces approches permettront à la personne d’échanger sur son histoire pour mieux comprendre ses difficultés. Mais pour autant il s’agira aussi de ne pas trop s’attarder dans le passé et d’aller de l’avant car comme l’a si bien écrit Woody Allen « l’avenir est la seule chose qui m’intéresse, car je compte bien y passer les prochaines années ».

Outre ces accompagnements psychothérapeutiques, la personne peut mettre en place diverses « bonnes pratiques » pour améliorer son état :

  • Les bienfaits d’une activité physique et de prendre l’air en se connectant à la nature ne sont plus à démontrer
  • Une alimentation équilibrée. Certains aliments consommés en excès, tels que le soda, les viandes rouges, les glucides à absorption rapide (pain blanc, pâtes, gâteaux…) favorisent la dépression car ces aliments provoquent des petites inflammations dans l’organisme et ont donc les mêmes effets que les maladies inflammatoires. D’après une étude publiée par la revue Brain, Behavior and Immunity les personnes concernées ont 41% de risque en plus de faire une dépression.
    A contrario certains aliments ont un effet protecteur contre la dépression, tels que l’huile d’olive, les carottes, les fruits secs, les poissons gras. Le curcuma aurait également un rôle « d’antidépresseur »
  • Réguler son sommeil est également fondamental : un sommeil de mauvaise qualité (peu réparateur) avec des réveils nocturnes ou précoces et des difficultés de ré-endormissement, voire parfois des hypersomnies (besoin excessif de dormir, mais ce trop-plein de sommeil est insatisfaisant et plutôt abrutissant) sont soit des signes de dépression, soit vont être à l’origine d’une dépression. Il est donc essentiel de réguler son sommeil en mettant en place de bonnes habitudes. La thérapie cognitive comportementale est une approche efficace pour y parvenir. Elle consiste à mettre en place de bonnes habitudes de sommeil (nourriture, activité physique, alcool ou cigarette…) et curieusement en réduisant le temps passé au lit pour que celui-ci ne soit consacré qu’au sommeil.
  • Le lien social est également essentiel. Le paradoxe de la personne déprimée est de s’isoler alors que lorsque l’effort est fait pour se connecter aux autres le bienfait est là. La personne déprimée va cogiter, ruminer et l’interaction avec l’autre va lui permettre de ne plus se focaliser sur ses préoccupations. Elle sera dans l’instant présent et cela agira favorablement pour son bien-être.
  • La méditation, pour toute personne qui est prête à s’y consacrer pleinement, a largement fait ses preuves et ses bienfaits sont scientifiquement reconnus.
  • Et de façon plus globale, comme l’évoque Joanna Moncrieff dans son étude, si l’origine de la dépression est liée à des difficultés sociales (perte d’emploi, exclusion) et personnelles (décès d’un proche, séparation) alors la solution sera de traiter ces difficultés. Pour autant ces difficultés peuvent être compliquées à traiter.

Ces différentes approches pour traiter la dépression peuvent être mises en place individuellement, mais une approche multidimensionnelle facilitera non seulement le traitement mais aussi le risque de rechute auquel sont confrontées 75% des personnes.

Les bienfaits de la Pédagogie Neuro-Visuelle (PNV®)

Parmi les approches existantes pour traiter la dépression, la PNV s’inscrit comme une méthode naturelle et adaptée, fiable et stable dans la durée pour traiter les troubles et surtout soutenir le risque de rechute.

Cette méthode, issues des travaux reconnus de Georges Quertant qui a mis en évidence le lien entre vision et centres nerveux, se pratique avec des appareils issus de l’optométrie (diploscope) et qui permettent de présenter des images sous un mode de vision particulier (perception simultanée avec ou sans fusion binoculaire).

Une première étape consiste à réaliser un bilan (1h15 environ) pour évaluer le dérèglement fonctionnel des centres nerveux autorégulateurs de la base du cerveau. Si l’image présentée est perçue correctement, c’est que le système nerveux a réagi de manière appropriée et a positionné les yeux de la bonne façon. Si ce n’est pas le cas, c’est que le cerveau n’a pas réussi à recevoir, intégrer et fournir une réponse appropriée.

Afin de permettre au système nerveux de se réguler il faudra alors réaliser des séances régulières de 30 minutes, en fixant des images composées de figures géométriques de plus en plus complexes au fur et à mesure des séances. Il s’agit d’une véritable rééducation du système nerveux qui ne peut se faire que progressivement.

Le véritable intérêt de la PNV dans le cadre du traitement de la dépression, mais aussi du burn-out et des troubles anxieux, c’est qu’elle propose une approche globale en traitant l’ensemble des troubles fonctionnels.

En effet la PNV va agir directement sur la nervosité, l’anxiété, les angoisses, les troubles du sommeil, la gestion des émotions, les cogitations et ruminations mais aussi, lorsque l’on avance dans la méthode, elle va permettre à la personne de mieux définir ses aspirations, ses besoins et de mieux se positionner par rapport aux autres.

Bien identifier qui je suis, c’est mieux s’intégrer au monde, à ses proches et donc « être » dans ce qui est juste pour soi.

Progressivement, au cours de la rééducation, la personne va retrouver un équilibre mental et émotionnel qui lui permettra de sortir définitivement de son état dépressif.

En effet, le système nerveux retrouve une stabilité qui permet de mieux faire face aux événements et d’adopter un environnement de vie qui nous convient.

La PNV s’adresse aux adultes et aux enfants dès l’âge de 7 ans, elle ne demande pas d’approche analytique ni verbale, et les résultats obtenus sont durables et peuvent être constatés tout au long de la méthode, dans la réussite aux tests comme dans les améliorations ressenties par la personne.

(1) : Published: 20 July 2022 The serotonin theory of depression: a systematic umbrella review of the evidence
(2) : L’épigénétique est l’étude des changements d’activité des gènes — donc des changements de caractères — qui sont transmis au fil des divisions cellulaires ou des générations, sans faire appel à des mutations de l’ADN

Franck
Pichot

Praticien PNV certifié

44 rue Montoise 72000 Le Mans
07 51 62 65 76
franck.pnv@gmail.com
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