Et si le HPI cachait en réalité autre chose ?

Vous avez sûrement déjà vu une telle liste de caractéristiques sur le Haut Potentiel Intellectuel :

  • l’hypersensibilité ;
  • le syndrome de l’imposteur ;
  • une sociabilité difficile ;
  • la pensée en arborescence ou les ruminations ;
  • l’extrême empathie, sympathie ;
  • l’overthinking ;
  • l’hyperémotivité ;
  • le masque social ;
  • etc.

Si vous vous reconnaissez dans toutes ces caractéristiques, vous êtes peut-être HPI, mais pas seulement !

Il faut savoir que le HPI n’est pas un trouble — il ne se diagnostique pas, il s’identifie. Selon les dernières études scientifiques, il aurait même plutôt un aspect protecteur sur les troubles psychiques. Cependant il n’est pas une armure contre tout et il est possible d’avoir une pathologie associée, ou un simple dérèglement nerveux qui vous engendre des difficultés et un mal-être.
Les actions d’une rééducation du système nerveux : La Pédagogie Neuro Visuelle (PNV)

Cependant, nous pouvons constater que lorsqu’un HPI a des difficultés comme celles citées plus haut, les effets ou symptômes peuvent être d’autant plus pénibles que les parcours de prises en charge classiques ne sont pas forcément adaptés. Il peut arriver qu’un HPI avec un trouble associé se retrouve en errance médicale, car même si le HPI peut compenser ce trouble et le masquer, les symptômes se font tout de même ressentir.

Le HPI, c’est quoi ?

Les personnes concernées ont une multitude de termes qui leurs sont dédiés : Haut Potentiel Intellectuel (HPI), surdoués, zèbres, précoces, etc.

Unique définition scientifiquement validée du HPI : avoir un QI supérieur ou égal à 130.

Les seuls tests fiables pour mesurer son QI sont les tests sur les échelles de Wechsler : le WISC V pour les enfants, et le WAIS IV pour les adultes. Le test d’entrée de Mensa peut également donner une indication, mais il n’évalue qu’une partie de ce qui est mesuré lors d’un test de Wechsler — qui est plus complet et scientifiquement approuvé

Les professionnels les plus adaptés pour faire passer ces tests sont les neuropsychologues. Il est cependant possible que des psychologues spécialement formés puissent le faire. Ces tests ont pour but de connaître son profil de compétences intellectuelles.

Vous pourrez voir, ci-dessus, une courbe de Gauss. Elle représente la répartition des personnes selon leurs résultats aux tests d’intelligence, c’est-à-dire leur QI. 95% de la population obtient un score entre 70 et 130. 

Le QI n’est en réalité pas qu’un chiffre fixe, il doit être évalué avec des intervalles de confiance

Les intervalles de confiance sont des fourchettes de 7 points de QI de chaque côté de la note obtenue. Ces intervalles tiennent compte des erreurs humaines et environnementales lors de la passation d’un test de QI. L’intervalle de confiance à 7 points, c’est 95% de chance que le QI véritable se trouve dans cette intervalle. 

Par exemple : Si Thomas a obtenu un QI Total de 128, il y a 95% de chances que son QI soit dans l’intervalle 121-135. Si l’on a bien expliqué les intervalles de confiance à Thomas lorsqu’il a passé son test, il saura que malgré son score de 128 il peut quand même être considéré à haut potentiel, car il a une zone de son intervalle de confiance qui s’y trouve.

Il n’y a pas de différence significative entre une personne qui a un QI de 125 et une personne au QI de 132. Le seuil de 130 est posé de manière arbitraire, à 2 écarts-types de la moyenne (100). Ce n’est pas une frontière magique, où tout change une fois dépassée.

Notons que le HPI n’est pas un fonctionnement qualitativement différent mais plutôt que quantitativement, il est dans un continuum : un cerveau HPI fait exactement la même chose qu’un cerveau non HPI, une même tâche lui demandant simplement moins de temps et moins d’énergie.

Comme il n’y a pas de différence fondamentale entre les individus HPI et ceux qui ne le sont pas, beaucoup pourront se reconnaître dans une lecture grand public — que l’on trouve facilement dans les rayons de développement personnel. On peut aisément s’identifier, HPI ou non, aux vagues caractéristiques citées plus haut, que nombre de ces ouvrages décrivent (éventuel effet Barnum). En y réfléchissant bien, les HPI ne représentant que 2,3% de la population, si ces ouvrages n’étaient destinés qu’à eux, les auteurs ne gagneraient pas beaucoup d’argent… C’est la raison pour laquelle je vous conseille de choisir avec soin vos lectures. Certains psychologues n’ayant pas été suffisamment informés sur le sujet peuvent également tomber dans le piège de cette lecture grand public — certains l’admettant d’ailleurs ensuite.

Quelques références fiables sur le HPI :
Comment reconnaître un adulte surdoué ou HP (haut potentiel)?
Psychologie du haut Potentiel – Nicolas Gauvrit et Nathalie Clobert
Post instagram sur le HPI – Confidence de Psy
Intensement podcast
Mensa France
35 | Celui où on parlait du HPI – Haut Potentiel Intellectuel – Neurosapiens – Podcasts Français

D’où vient la souffrance ressentie ?

Comme évoqué plus haut, cette souffrance peut provenir d’un dérèglement nerveux occasionnant tout un tas d’effets plus ou moins difficiles à vivre au quotidien

Il peut aussi arriver qu’il y ait un trouble associé. Souvent, les professionnels avec une clientèle à Haut Potentiel, ne voient qu’une petite partie de cette population : ceux qui vont mal, ceux qui consultent (biais de sélection). Il n’est pas rare de retrouver dans ces cas-là des troubles associés tels que : trouble du spectre de l’autisme (TSA), trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), trouble DYS, trouble anxieux, trouble de stress post-traumatique (TSPT), etc.

Il est primordial pour votre bien-être ou celui de votre enfant d’identifier ces troubles, pour avoir une prise en charge adaptée et pouvoir mettre en place des actions qui vous aideront à vivre avec plus de légèreté.

Les professionnels les plus adaptés pour diagnostiquer ces troubles sont :

  • Les orthophonistes pour les troubles DYS
  • Les psychiatres et neuropsychologues pour le TSA et le TDAH 
  • Les psychologues et psychiatres pour les troubles anxieux et dépressifs
  • Les neuro-pédagogues pour les troubles fonctionnels du système nerveux.

Des solutions efficaces existent, ne baissez pas les bras ! Il faut simplement frapper à la bonne porte. ♡

Troubles associés : en quoi la connaissance du HPI est-elle importante ?

L’identification du HPI lors de troubles associés est importante car un QI élevé, à défaut de causer tous ces problèmes, peut les compenser, les masquer et les colorer.

En effet, un bon nombre d’enfants peuvent passer entre les mailles du filet concernant le HPI et les troubles qui peuvent y être associés. C’est d’ailleurs souvent en identifiant son enfant HPI que les parents finissent par se poser la question pour eux-mêmes.

De même, si le HPI n’est pas évoqué ni identifié lors d’un diagnostic, cette capacité à masquer ou compenser le trouble peut générer un faux négatif. C’est la raison pour laquelle les neuropsychologues les plus consciencieux font passer un test de QI pour connaître le profil de compétences intellectuelles lors d’un dépistage TSA et TDAH notamment. C’est la raison pour laquelle il est primordial de choisir un professionnel compétent pour faire ces diagnostics — les identifications ou diagnostics posés à la hâte font plus de mal que de bien.

Vous avez déjà passé certains bilans pour détecter d’éventuels troubles neuro-développementaux et ils sont tous négatifs ? Le test de QI dans ce cas-là peut permettre d’affiner sa connaissance de soi et de son fonctionnement si vous vous questionnez sur le sujet. Mais gare à une potentielle crise identitaire qui peut accompagner un test ne confirmant pas le haut potentiel. Il faut aborder ce test comme un bilan de compétences intellectuelles, plutôt qu’une confirmation d’un éventuel HPI.

La PNV peut peut-être vous aider.

Vous ou votre enfant avez passé différents examens ou bilans et ils ne vous ont pas éclairés ? Selon la nature de vos symptômes, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’un dérèglement nerveux. Dans ce cas, je vous invite à effectuer un bilan PNV avec un neuro-pédagogue, afin de connaître votre comportement nerveux et éventuellement entamer une rééducation si cela s’avère nécessaire.

Nous pouvons aussi être d’un grand soutien en cas de troubles associés, notamment lors de diagnostics parfois précipités ou maladroits, certains symptômes ayant des caractéristiques communes avec les effets d’un déséquilibre nerveux. 
Aussi, lors de la présence d’un ou plusieurs troubles spécifiques, il n’est pas impossible de manifester, en plus, un dérèglement nerveux. Dans ce cas, à défaut de faire disparaître les troubles, nous pouvons au moins rétablir l’équilibre nerveux et apaiser certaines tensions.

Même lorsqu’un trouble ou une pathologie est correctement pris en charge — médication et/ou suivi — on peut malgré tout ressentir les effets d’un dérèglement nerveux. Dans ce cas, une rééducation en Pédagogie Neuro-Visuelle (PNV) peut avoir un impact profond sur la qualité de vie et sur son quotidien — malgré son diagnostic. 

En effet, avec ou sans trouble associé au déséquilibre, notre système nerveux possède de puissants mécanismes de compensation, inconscients, qui peuvent nous vider de notre énergie et qui, selon l’intensité du dérèglement, peuvent aussi causer différents désagréments (voir ci-dessous).

Le système nerveux est le chef d’orchestre de notre corps. Il est possible d’avoir un système nerveux physiquement sain — c’est-à-dire une absence de pathologie, lésion ou malformation nerveuse — et avoir en même temps un dysfonctionnement. Il aurait simplement pris de très mauvaises habitudes qui peuvent créer des effets indésirables : le système nerveux s’éduque et peut se rééduquer. 
Les effets les plus courants possiblement ressentis lors d’un trouble fonctionnel du système nerveux sont : insomnies/réveils nocturnes, anxiété, migraines, hypersensibilité/hyperémotivité, sociabilité difficile/masque social, problèmes d’attention/concentration, ruminations, rigidité mentale/TOC, troubles digestifs, douleur pelviennes, problèmes de motricité, etc.

La rééducation PNV aide le système nerveux à retrouver l’équilibre naturellement, grâce à une série d’exercices visuels. Elle s’appuie sur le principe du biofeedback.

Une fois l’équilibre retrouvé : 

  • vous gagnez en qualité de vie
  • votre énergie est utilisée à bon escient
  • vous ne subissez plus les effets indésirables d’un mauvais fonctionnement nerveux
  • vous avez plus de facilité à devenir la personne que vous êtes réellement
  • vous vous sentez tout simplement bien

Beaucoup de personnes s’intéressent au HPI car elles souffrent et cherchent des réponses. Il peut être intéressant de se découvrir à haut potentiel pour avoir une perception plus fine de son fonctionnement et de ses aptitudes. Cependant, le HPI serait davantage une chance qu’un fardeau. C’est la raison pour laquelle je vous invite à ne pas vous enfermer dans une identification. Continuez à chercher d’où vient réellement ce mal-être, afin de vous en débarrasser pour que vous puissiez enfin (re)commencer à VIVRE.

Marina Jaquet

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